Alors que sa conférence de presse de veille de match OM-Montpellier touchait à sa fin, Roberto De Zerbi a laissé planer le doute concernant son avenir à Marseille.
Débarqué l’été dernier à l’OM, Roberto De Zerbi a signé un contrat de trois ans avec le club phocéen, soit jusqu’en 2027, mais son avenir fait régulièrement l’actualité. Déjà parce que son équipe enchaîne les défaites depuis plusieurs semaines, ce qui commence à tendre tout le monde.
Actuellement 3e du classement à cinq journées de la fin, l’OM reste toujours dans les clous pour atteindre son objectif et se qualifier pour la prochaine Ligue des champions, mais sa marge est de plus en plus mince sur ses poursuivants. De quoi forcément égratigner la cote de popularité de l’Italien, beaucoup moins importante qu’il y a quelques mois.
L’Italie drague De Zerbi
Dans le même temps, les médias italiens spéculent régulièrement sur un possible retour en Italie de Roberto De Zerbi, annoncé un jour à la Juventus, le lendemain au Milan ou encore dernièrement à la Roma.
Si De Zerbi avait pris soin de rappeler la semaine passée qu’il était totalement concentré sur l’OM et espérait rester jusqu’au bout de son contrat, il a fait une déclaration un brin surprenante à la toute fin de sa conférence de presse de vendredi, à la veille de OM-Montpellier.
Interrogé sur les questions récurrentes qui lui sont posées concernant sa tactique, De Zerbi a expliqué qu’il jouait cette saison en 3-4-3 parce qu’il n’avait pas les joueurs pour évoluer dans son 4-2-3-1 habituel.
« Aujourd’hui, par exemple, c’est difficile pour nous d’aligner une défense à quatre, notamment en raison de l’absence de Balerdi. »
« Cela fait maintenant douze ans que je suis entraîneur. J’ai d’ailleurs presque toujours joué avec une défense à quatre, avec des ailiers en faux pied et une animation très offensive, avec beaucoup d’occasions créées. Mais pour moi, un bon entraîneur est avant tout quelqu’un qui s’adapte aux joueurs qu’il a à disposition. Aujourd’hui, par exemple, c’est difficile pour nous d’aligner une défense à quatre, notamment en raison de l’absence de Balerdi. Luiz Felipe n’est pas encore en mesure de jouer 90 minutes, et nous manquons d’un vrai axial droit. On doit adapter Murillo, qui est un joueur très utile offensivement : il a cette capacité à percuter, et plusieurs buts sont nés d’actions qu’il initie. »
De Zerbi a ensuite rappelé que l’OM jouait en 3-4-3 quand il était deuxième de Ligue 1 avec une belle avance sur ses concurrents et que cela ne dérangeait personne à l’époque. Selon lui, les maux actuels de son équipe ne sont pas du tout liés à la tactique.
« Si je devais rester ici la saison prochaine »19
Et c’est à l’issue de cette déclaration que De Zerbi a lâché cette petite phrase ambiguë concernant son avenir : « Évidemment, si je devais rester ici la saison prochaine et que l’on recrute des joueurs capables d’évoluer dans une défense à quatre, j’aimerais revenir à ce schéma. »
Le « si je devais rester ici la saison prochaine » a forcément fait beaucoup causer. Cette sortie médiatique a-t-elle pour but de faire comprendre qu’il a des doutes sur son avenir, ou est-ce un simple moyen de mettre la pression sur les dirigeants de l’OM pour qu’ils lui recrutent des défenseurs centraux au mercato d’été afin de pouvoir mettre son projet de jeu en place ?
Depuis qu’il est arrivé à l’OM l’été dernier, le club a recruté deux centraux gauchers – Derek Cornelius et Lilian Brassier, qui a été transféré six mois plus tard à Rennes – ainsi qu’un axial droitier, Luiz Felipe Ramos, qui est tout le temps blessé depuis son arrivée cet hiver. Si l’OM veut être ambitieux la saison prochaine et convaincre De Zerbi de rester, il devra être beaucoup plus inspiré dans ses choix de défenseurs.